FRANCOIS JEANNEAU
& AGATHE JEANNEAU
« DOUBLE JE »
+ guest : François Dumont d’Ayot – clarinette basse
François JEANNEAU – Saxophone Soprano, texte
Agathe JEANNEAU – Lecture
François DUMONT d’AYOT – Clarinette Basse
« …Il a plu toute cette journée du 29 mai 1955, une pluie de printemps, en averses orageuses de grosses gouttes charnues qui s’écrasent mollement sur la chaussée ou
font résonner le capot des voitures. Quelle heure peut-il bien être? 21h30 sans doute (…) Pour tout dire, j’ai un peu le trac, voilà. Aller faire le boeuf au Club Saint Germain
lorsqu’on est un jeune musicien d’à peine vingt ans, il y a de quoi avoir un peu la trouille. Pourtant je suis prêt, j’ai astiqué mon sax ténor, mis un peu de talc sur le tampon
du sol dièse qui, comme chacun sait, à tendance à coller, nettoyé mon bec, un Larsen métal 115, cherché une bonne anche. Oui, je suis prêt. »
la carrière de François Jeanneau le conduit du club saint-Germain dans les années 1960 à la direction du Jazz au conservatoire national de musique de paris, en passant
par la création de l’orchestre national de Jazz. Figure tutélaire du jazz français d’aujourd’hui, il est toujours source d’inspiration pour les jeunes musiciens.
Pionnier du free jazz, soundpainter, compositeur, arrangeur, poly-instrumentiste, François Jeanneau, par ses compétences multiples, est un musicien architecte possédant
une vision globale de la musique, reconnaissable entre tous, au son plein et généreux de ses instruments. Entre 1935 et 2020, 85 années et presque 65 ans de carrière.
Pas mal pour un autodidacte!
Avec sa fille Agathe, il a ce même goût pour la performance: s’emparer d’un texte, le lire, improviser la musique, sans avoir discuté ensemble de ce que l’on va faire. Juste
être dans l’instant, à l’écoute l’un de l’autre, pleinement présents dans le lieu et avec le public.
« Double Je » est donc une lecture improvisée à partir d’extraits choisis de la biographie de François Jeanneau. Car, avec environ 400 pages, le choix des sujets à aborder
est vaste. Il pourra être ainsi question de la vie dans les clubs parisiens dans les années 1960, de Claude François, d’improvisation, de free-jazz bien-sûr, de l’orchestre
national de Jazz, mais aussi de vélo, de brevet de pilote, d’enseignement, de mai 68, de clubs réunionnais dans les années 90… il s’agit, dans tous les cas, de partager et
de transmettre, en faisant se croiser l’histoire collective et l’histoire individuelle.Et pour aller vraiment plus loin et rester toujours dans l’improvisation musicale, inviter un
musicien différent à chaque représentation !
Complices de François ou musiciens encore jamais rencontrés, …partage d’aventure !